MÉMOIRE DU LIEU

Ces stèles de verre sont un travail sur la mémoire des lieux, et sur le rapport poétique que l’on peut entretenir avec eux. Il s’agit d’anticiper la disparition du lien qui unit le passant au lieu qu’il traverse ; de matérialiser ce rapport pour figer une trace. Créer un lien tangible, un objet touchable et durable, qui rende compte de ces endroits que l’on a pu habiter, qui nous ont habité, abrité, ceux dans lesquels on se construit, ou bien même de ceux que l’on a simplement traversé mais qui nous ont interpellé.

Les stèles-maisons font sens et sont des formes prétextes à une surface sensible. Elles sont translucides et porteuses d’empreintes de l’environnement qui les a façonnées. Elles concentrent des bouts de réalités recueillis ; comme des prises de vue photographiques. Ici, des empreintes d’écorce, l’image d’une forêt : celle de Vannes-le-Châtel, où j’ai habité pendant un an.